DPE 2025 : Quelle évolution des interdictions à venir ?

En 2025, les logements classés G ne pourront plus être proposés à la location, même sous bail en cours, sous peine de sanctions. Depuis 2023, seuls les nouveaux contrats étaient concernés par cette interdiction, mais la portée du dispositif va s’étendre à l’ensemble du parc locatif privé.

Certains logements atypiques, tels que les copropriétés dégradées ou les biens de moins de 40 m², bénéficient encore de tolérances ou de modalités spécifiques dans l’application du DPE. Mais ces exceptions sont remises en question à mesure que la réglementation évolue et que les échéances se rapprochent.

DPE 2025 : ce qui va réellement changer pour les logements

Changement de cap pour le diagnostic de performance énergétique. Dès 2025, la classe énergétique ne sera plus un simple repère mais un véritable sésame, ou un couperet, pour accéder à la location. Les logements classés G, ces passoires thermiques souvent décriées, disparaîtront du circuit locatif. Du côté des bailleurs, la performance énergétique DPE devient une condition incontournable à respecter.

Désormais, la réglementation s’articule sur deux critères principaux : la consommation d’énergie primaire en kWh/m²/an et le niveau d’émissions de gaz à effet de serre. La loi Climat et Résilience a durci les seuils, redéfinissant plus strictement ce qu’est un logement décent. Un point technique à ne pas négliger : le coefficient de conversion électricité, qui modifie la note des biens chauffés à l’électricité, peut faire basculer un logement d’une classe à l’autre.

Voici les principaux points à retenir sur l’application du DPE en 2025 :

  • Validité DPE : chaque diagnostic établi avant 2021 devra être actualisé pour rester valable.
  • La moindre amélioration sur les kWh énergie primaire peut permettre d’éviter une rétrogradation de classe.
  • Des règles spécifiques subsistent pour les surfaces très réduites, mais l’application tend à s’uniformiser.

Ces évolutions accélèrent la dynamique de rénovation énergétique. Les propriétaires sont clairement incités à engager des travaux ciblés pour améliorer la performance énergétique de leur bien et éviter de se retrouver hors-jeu. Au-delà de la conformité, c’est la valeur patrimoniale qui est en jeu : un logement bien noté DPE gardera une valeur soutenue, tandis qu’un bien mal classé perdra de son attrait et verra son prix chuter sur le marché immobilier.

Quelles nouvelles interdictions de location prévoir dès l’an prochain ?

2025 marque un tournant. La mise en location des logements classés G sera tout simplement proscrite, peu importe la situation géographique ou le type de bail. Cette mesure, inscrite dans la loi Climat et Résilience, vise directement les passoires thermiques affichant une consommation d’énergie supérieure à 450 kWh/m²/an. Le coup de filet se resserre sur les logements énergivores et bouleverse le paysage locatif.

La règle va plus loin que la location classique. Avec la montée en puissance de la location de meublés de tourisme (souvent associée à la Loi Airbnb), la législation s’applique aussi aux locations saisonnières. Ces logements devront, eux aussi, respecter les exigences de performance énergétique DPE imposées aux baux classiques. Impossible donc d’échapper aux nouvelles contraintes sous prétexte de location courte durée.

Plus concrètement, voici ce qui attend les propriétaires :

  • La location de logements classés G sera interdite à compter de 2025, sans distinction.
  • Les meublés touristiques devront présenter un DPE conforme pour rester sur le marché.
  • Le calendrier prévoit déjà l’extension de ces interdictions aux logements classés F, avec une échéance fixée à 2028.

La frontière entre location nue et location meublée s’efface peu à peu, traduisant une volonté d’uniformiser les règles. Pour les bailleurs, l’anticipation devient le maître-mot : le DPE détermine désormais la possibilité même de louer son bien.

Propriétaires et bailleurs : obligations légales et démarches à anticiper

Chaque étape du parcours est désormais encadrée, du diagnostic de performance énergétique à la mise en location. Pour les propriétaires et bailleurs, il s’agit d’intégrer ces nouvelles obligations sans tarder. Le DPE doit être présenté dès la première visite du bien. Sa validité dépend de sa date de réalisation : tout diagnostic postérieur au 1er juillet 2021 est valable dix ans ; les précédents doivent parfois être renouvelés plus tôt, sous peine d’invalidité lors d’une vente ou d’une mise en location.

La classe énergétique affichée oriente toutes les décisions. Un logement classé F ou G impose de réfléchir à une rénovation énergétique ou de faire réaliser un audit énergétique. Certains travaux sont alors incontournables : isolation des murs et combles, modernisation du chauffage, installation d’une ventilation efficace… L’objectif reste le même : améliorer la performance énergétique et réduire la consommation d’énergie primaire.

Pour ne rien laisser au hasard, voici les démarches à intégrer dans votre gestion immobilière :

  • Effectuez le DPE avant toute mise en location ou vente.
  • Prévoyez des travaux de rénovation énergétique pour sortir des classes F et G.
  • N’oubliez pas l’audit énergétique en cas de vente d’un logement mal classé.

Face à ces changements, rester attentif est indispensable. Les professionnels du secteur en témoignent : anticiper le diagnostic et les démarches associées, c’est mettre toutes les chances de son côté pour préserver la valeur de son patrimoine.

Façade d un immeuble avec panneau d efficacité énergétique en évidence

Impacts concrets sur la vente, la location et la valorisation de votre bien

Le nouveau paysage du diagnostic de performance énergétique impose une révision des stratégies immobilières. Désormais, chaque classe DPE joue un rôle décisif dans la commercialisation d’un bien. Un appartement classé F ou G, étiqueté passoire thermique, voit son attractivité s’effriter sur le marché immobilier. Les acquéreurs, mieux informés, vérifient la performance énergétique dès les premières visites.

En matière de vente, la rapidité devient un atout. Un logement mal noté nécessite d’effectuer un audit énergétique avant de pouvoir être proposé. Cette démarche supplémentaire influence la négociation : le coût des travaux de rénovation est souvent intégré et pèse sur le prix final. À l’inverse, un bien affichant une classe DPE avantageuse se démarque, attire des acheteurs soucieux de confort thermique et de dépenses maîtrisées.

Pour la location, la règle s’affirme : à partir de 2025, les logements classés G ne pourront plus être proposés. Les bailleurs doivent s’adapter, sous peine de voir leur bien écarté du marché. Un logement performant, c’est un bien qui se loue mieux, plus vite, et dont la valeur patrimoniale s’installe durablement. Aujourd’hui, l’étiquette énergétique pèse aussi lourd que l’emplacement ou la surface dans l’évaluation d’un logement.

Dans ce contexte, trois conséquences majeures se dessinent :

  • Les acheteurs négocient plus fermement les logements classés F ou G.
  • La rentabilité locative est directement liée au respect des nouvelles interdictions.
  • La valeur d’un bien dépend désormais autant de sa sobriété énergétique que de ses autres atouts.

Le DPE ne se contente plus de colorer une annonce immobilière : il redessine la carte des opportunités, des risques et, pour chacun, la manière même d’habiter ou d’investir demain.